Par Helen Stevenson, Groupe Reformulary
Le 12 décembre 2019, le gouvernement de l’Alberta a lancé l’initiative concernant les médicaments biosimilaires de l’Alberta. L’Alberta est la deuxième province, après la Colombie-Britannique, à mettre en œuvre un programme de transition vers les biosimilaires pour les patients adultes bénéficiant de régimes d’assurance médicaments parrainés par le gouvernement1. L’Ontario envisage actuellement une démarche semblable, et d’autres provinces suivront probablement la tendance dans le but d’économiser de l’argent et de maintenir la couverture médicale.
On ignore exactement comment chaque province favorisera le changement. Mais le coût des médicaments biologiques impose un lourd fardeau financier aux régimes d’employeurs, aux administrateurs de régimes et aux régimes publics. Par exemple, il peut coûter jusqu’à 40 000 $ par année pour traiter la polyarthrite rhumatoïde avec un médicament biologique. La transition vers un médicament cliniquement similaire pourrait permettre aux patients et aux payeurs de réaliser d’importantes économies. De plus, les biosimilaires ont pratiquement la même efficacité et la même sécurité que les médicaments biologiques.
En novembre 2019, l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) a convoqué une « Consultation nationale sur l’utilisation et la mise en œuvre de médicaments biosimilaires ». Selon l’ACMTS, les biosimilaires représentent un potentiel total d’économies futures pouvant atteindre 1,8 milliard de dollars par an; pour réaliser ces économies, les payeurs publics et privés devront mettre en œuvre des stratégies pour exiger des taux d’adoption de médicaments biosimilaires beaucoup plus élevés.
Les implications pour les employeurs et les promoteurs de régimes
Les employeurs peuvent envisager de s’aligner sur les initiatives provinciales et d’exiger que les participants au régime optent pour les médicaments biosimilaires. Bien que certains employeurs ne puissent pas imposer ce changement aux participants au régime, il y aura néanmoins des répercussions sur les coûts (c.-à-d. des dépenses continues en produits biologiques plus coûteux) pour ces promoteurs de régime. De même, le changement de médicament peut ne pas être une option pour d’autres groupes comme des régimes syndiqués, car les avantages sociaux sont négociés.
La plupart des petites et moyennes entreprises laissent généralement les compagnies d’assurance prendre l’initiative en ce qui concerne les médicaments biosimilaires. Toutefois, l’élaboration d’une politique proactive en matière de biosimilaires peut aider les employeurs à évaluer l’impact d’une telle politique sur l’ensemble des prestations offertes. Voici quelques conseils pour obtenir la meilleure couverture possible :
- Faites vos recherches. Adoptez une approche proactive pour vous renseigner sur les médicaments biosimilaires. Communiquez avec votre conseiller, qui connaît bien les avantages et les difficultés liés au passage aux biosimilaires.
- Examinez vos options. Communiquez directement avec les compagnies d’assurance pour obtenir des précisions sur leur politique en matière de médicaments biosimilaires afin de déterminer si elle convient à votre régime. Si elles ne mettent pas en place de politique, il est recommandé de se renseigner sur les autres mesures qu’elles prennent pour aider les clients à garder leurs avantages.
- Partagez l’information. Le changement peut être difficile. Si vous décidez d’inclure une politique sur les médicaments biosimilaires, le fait de partager l’information avec les employés aidera les participants au régime à comprendre le changement. Faites part de vos objectifs de maintien de votre régime d’avantages sociaux au fil du temps et de l’impact que ce changement aura sur votre capacité à y parvenir.
- Soyez réaliste quant aux attentes. Les médicaments biosimilaires pourraient permettre aux patients et aux payeurs de réaliser des économies importantes, mais il est peu probable qu’ils offrent les mêmes économies que les médicaments génériques.
Il est recommandé d’adopter une approche proactive pour comprendre ces changements afin de vous assurer de maintenir une couverture de base pour vos employés tout en gérant vos coûts.
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Helen Stevenson est la fondatrice et PDG de Groupe Reformulary, une entreprise de technologie des soins de santé dont l’objectif est d’aider les Canadiens à faire des choix judicieux en matière de cannabis médical.
1 https://www.newswire.ca/fr/news-releases/le-forum-canadien-des-biosimilaires-applaudit-la-decision-historique-du-gouvernement-de-la-colombie-britannique-d-accroitre-l-adoption-des-medicaments-biosimilaires-et-encourage-les-autres-provinces-a-emboiter-le-pas-827027977.html Consulté le 22 janvier 2020.